30/12/2022

2023 - Volver (a los 17)




 

Que vuelvan / (re)vivan tod@s l@s Allendes en el mundo

(Santiago de Chile, 11 Septiembre 1973)

Poema 48 / La Ciudad de Gonzalo Millán en la película "La Batalla de Chile" de Patrício Guzmán





Violeta Parra - Volver a los 17





26/10/2022

livro anónimo II

de que serve a literatura na era da bestialidade?

este livro nasceu para a fogueira

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advertência


esta obra é totalmente impessoal, in-concebida, onde, mais redigido que autor, infiro o conhecimento generalizado

não pude, no entanto, impedir-me de a concretizar, antes por motivos ético-bióticos que por vaidade, visando destruir ilusões coloridas pela imaginação e recusando, de todas as formas, assumir qualquer modelo identificativo, elemento publicitário ou símbolo, dado que a minha existência, se comparada com os contemporâneos com quem tenho razões de sobra para estar solidário, não se apresenta mais digna de ser admirada ou invejada, evitando colocar-me na condição mercantilizada em que o charlatão vende o nome como marca

seria demasiado fácil, e até obscena, a embriaguez que pretendesse afirmar manifestação de talento, em vez de necessidade vital, na recolecção destas palavras

assim como todos os vivos morrerão, seremos esquecidos e anónimos; questão de tempo


“não será bom que todos leiam as páginas que se seguem; só alguns saborearão este fruto amargo sem perigo

consequentemente, alma tímida, antes de penetrares mais fundo nestas laudes inexploradas, dirige os teus passos para trás e não avances”

(Lautréamont)


“para elevar a leitura à dignidade de “arte” é mister, antes de mais nada, possuir uma faculdade hoje muito esquecida (por isso há-de passar muito tempo antes de os meus escritos serem “legíveis”) que exige qualidades bovinas; falo da qualidade de ruminar!”

(F. Nietzche)


todo o conhecimento e sabedoria são, enquanto “herança arcaica” (Freud) - e não existem sem ela - património colectivo da humanidade, mesmo se surgentes em um só indivíduo, resultando do labor conjunto ancestral que lavrou os meios disponíveis ao seu despontar, constatação e revelação

fulanizar o saber é vã vaidade exacerbada e expropriação de territórios de pertença à, e provenientes da, comunidade vivente

se os movimentos falassem, pretender-se-ía um livro praticamente dançado, de coreografia improvisada, irrepetível e, por cada indivíduo, diferentemente experienciada no corpo todo; livro-vida

“livro anónimo II”

01/09/2022

le mat itinérant


ne te perds pas en cherchant le monde

ne perds pas dieu en te cherchant

ne perds pas le monde en cherchant dieu

                       valentin tomberg


(...) Nombreuses sont les traditions spirituelles qui connaissent le cheminement menant de l'obscurité à la lumière. Ainsi, le philosophe Takamaro Shigaraki écrit au sujet de l'école bouddhiste jôdo shinshû: "Si on est incapable de reconnaître à quel point l'enfer et la propre existence sont intimement liés, on ne peut pas arriver à la Terre Pure. Si on ne voit pas l'enfer dans les abîmes de son propre coeur, on s'y précipite soi-même". Les églises catholique et orthodoxe enseignent l'existence d'un chemin de purification (via purgativa). C.G. Jung parle de la "rencontre avec l'ombre", tandis que R. Steiner connaît la confrontation avec le "gardien du seuil". Ce n'est que dans l'obscurité que l'on voit véritablement la lumière. Toute personne qui ne se contente pas d'une spiritualité purement livresque mais se met en marche sur la route nocturne peut-être amenée par l'éclat de l'étoile qui la guide a retrouver l'origine commune de la vie individuelle et du monde, du microcosme et du macrocosme.

Cette origine de la vie spirituelle, représentée dans l'arcane 19 par le symbole du soleil nous donne l'expérience immédiate de l'unité et de l'interdépendance de toute chose. "Le sujet puise à la source commune de soi-même et de l'objet". Pour Tomberg, c'est précisément ce lieu où se trouve le vrais bonheur: dans la vie éclairée par le soleil, l'homme voit toute chose dans la lumière divine, et il agit en conséquence. La progression vers ce lieu ensoleillé, progression qui mène à travers un désert aride, dépourvu de certitudes et de preuves, trouve son support dans les trois voeux monastiques traditionnels, la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Leur exercice est la condition nécessaire pur accéder à la contemplation; il confère joie et consolation, fait croître le courage, l'espoir, l'amour et la foi.

Néanmoins, la manière dont l'auteur entend ces trois voeux est tellement intériorisée, que si, d'un côté, elle laisse une large marge de manoeuvre par rapport à leur interpretation monastique traditionnelle, elle oriente pourtant infailliblement la conscience vers l'origine intérieure de toute impureté. Selon Tomberg, l'obéissance correspond au "silence des désirs, des émotions et de l'imagination personnels en face de la conscience et de la raison". La pauvreté correspond au "vide intérieur" engendré par ce silence, vide qui met l'âme en état de "recevoir la révélation de la parole, de la vie et de la lumière à partir d'en haut". La chasteté finalement, devant cet arrière-fond, ne se comprend pas en premier lieu comme la pratique de la continence: "Le voeu de chasteté signifie la mise en oeuvre de la résolution de vivre selon la loi solaire, sans cupidité et sans indifférence. Car la vertu est ennuyeuse et le vice est dégoûtant. Mais ce qui n'est ni ennuyeux ni dégoûtant, c'est ce qui vient du fond du coeur. Le fond du coeur c'est l'amour. Le coeur ne vit que lorsqu'il aime. Il est alors pareil au soleil. Et la chasteté est l'état de l'être humain où le coeur, devenu solaire, est le centre de gravité".

Ainsi, les symboles choisis par Tomberg accordent à celui qui les approfondit dans la méditation, des marges de manoeuvre intérieures. Ils ne jugent pas, ils ne contraignent pas, ils n'exigent rien, mais ils éclairent ce qui est obscur (ou obscurcissent ce qui est clair). Malgré la liberté de mouvement qu'ils rendent possible, ils ne sont jamais sans orientation. Dans la mesure où ils prennent en compte le mouvement de la vie, ils peuvent être des ponts vers l'expérience intime de la réalité de l'esprit (que Tomberg, lui-même, considère comme étant proprement l'essence de l'ésotérisme). Dans la mesure où ils prennent en compte le désir humain d'être en relation, ils peuvent être des ponts vers l'expérience de la réalité de l'amour humain et de l'amour divin. Ne contraignant à rien, les symboles peuvent montrer à ceux qui en ont la susceptibilité le bout extrême de ce fil qui les relie, à travers les mandalas et les labyrinthes de leur monde intérieur, au centre même da la vie, à l'intégrité humaine.

Il faut néanmoins prendre au sérieux la lame du "mat errant" et se mettre en route. (...)

Quelle que soit la direction du chemin, qu'il mêne dans la broussaille ou continue au grand jour, Valentin Tomberg ne vise pas à atteindre un but spectaculaire par les contemplations que nous présentons ici: "On ne peut rien attendre - on ne peut arriver nulle part: on ne peut que devenir, devenir purifié par le feu, croître et mûrir". De même, au sujet du mat itinérant il écrit: "Le mat est celui qui obéit au ciel, car tout est magie: celui qui cultive son jardin peut réaliser une oeuvre magique supérieure à celui qui invoque les esprits des sept planètes. Il peut, par conséquent, suffire de marcher, pour que le ciel soit activement présent".

Pour se rendre compte qu'il suffit de marcher, parce qu'on ne trouve le sur-réel que dans la réalité qui nous entoure, il faut emprunter un long chemin, qui nous change intérieurement même si, extérieurement, il nous ramène au point de départ: on fait, ce qu'on fait, et on est, ce qu'on est - ou, pour reprendre la célèbre formule de Joseph Beuys: "Le mystère se produit a la gare centrale".


Friedericke Migneco et Volker Zotz

de l'introduction à:

"LE MAT ITINÉRANT - L'amour et ses symboles / Une méditation chrétienne sur le tarot" 

Valentin Tomberg

(ed. Kairos)

(photo: "The Fool" - Kahn & Selesnick / 2017)

29/05/2022

de lá




 continua a permitir que respire aquilo que respira

a sentir o peso do teu corpo

a ouvir nele todas as vozes, todas as ressonâncias, como num grande tímpano

num perpétuo regresso àquilo que o origina

aí, onde acontece o espanto que abre espaço ao essencial

isso em nós que não tem qualidades nem cumpre funções, que escapa a quaisquer categorias e que nenhum julgamento atinge, é a nossa verdadeira natureza

essa potência, infinitamente mais vasta que nós e que, paradoxalmente, apenas se manifesta através de cada ser que a acolhe, de cada corpo que a incarna, esse poder, ou melhor, essa presença inefável, impossível de localizar ou definir, esse silêncio, é o próprio amor que nos constitui

nc (a partir de christiane singer)

15/05/2022

waltzing ucrania


 

waltzing matilda

now when I was a young man I carried me pack
and I lived the free life of the rover
from the murray's green basin to the dusty outback,
well, I waltzed my matilda all over
then in 1915, my country said, "son,
it's time you stop ramblin', there's work to be done"
so they gave me a tin hat, and they gave me a gun,
and they sent me away to the war

and the band played "waltzing matilda,"
as the ship pulled away from the quay,
and amidst all the cheers, the flag waving, and tears,
we sailed off for gallipoli

how well I remember that terrible day,
how our blood stained the sand and the water;
and of how in that hell that they call suvla bay
we were butchered like lambs at the slaughter
johnny turk, he was ready, he primed himself well;
he showered us with bullets, and he rained us with
shell -- and in five minutes flat, he'd blown us all to hell,
nearly blew us right back to australia

but the band played "waltzing matilda,"
as we stopped to bury our slain,
we buried ours, and the turks buried theirs,
then we started all over again

now those that were left, well, we tried to survive
in that mad world of blood, death and fire
and for ten weary weeks I kept myself alive
though around me the corpses piled higher
then a big turkish shell knocked me arse over head,
and when I woke up in my hospital bed
and saw what it had done, well, I wished I was dead --
never knew there was worse things than dying

for I'll go no more "waltzing matilda,"
all around the green bush far and free --
to hump tents and pegs, a man needs both legs,
no more "waltzing matilda" for me

so they gathered the crippled, the wounded, the maimed,
and they shipped us back home to australia
the legless, the armless, the blind, the insane,
those proud wounded heroes of suvla
and as our ship sailed into circular quay,
i looked at the place where me legs used to be,
and thanked christ there was no one waiting for me,
to grieve, to mourn and to pity

but the band played "waltzing matilda,"
as they carried us down the gangway,
but nobody cheered, they just stood and stared,
then they turned all their faces away

and now every april, I sit on my porch
and I watch the parade pass before me
and I watch my old comrades, how proudly they march,
renewing old dreams in past glory,
and the old men march slowly, all bones stiff and sore,
the tired old heroes from a forgotten war
and the young people ask "what are they marching for?"
and I ask myself the same question

and the band plays "waltzing matilda,"
and the old men still answer the call,
but year by year, the numbers get fewer
someday, no one will march there at all

waltzing matilda, waltzing matilda
who'll come a-waltzing matilda with me?
and their ghosts may be heard as they pass by the
billabong,
who'll come a-waltzing matilda with me?

eric bogle

(sung by priscilla herdman)




sung by june tabor



21/04/2022

credo



credo


 caminhando pela noite de nossa cidade

acendendo a esperança e apagando a escuridão

vamos, caminhando pelas ruas de nossa cidade

viver derramando a juventude pelos corações

tenha fé no nosso povo que ele resiste

tenha fé no nosso povo que ele insiste

e acordar novo, forte, alegre, cheio de paixão


vamos, caminhando de mãos dadas com a alma nova

viver semeando a liberdade em cada coração

tenha fé no nosso povo que ele acorda

tenha fé no nosso povo que ele assusta


caminhando e vivendo com a alma aberta

aquecidos pelo sol que vem depois do temporal

vamos, companheiros pelas ruas de nossa cidade

cantar semeando um sonho que vai ter de ser real

caminhemos pela noite com a esperança

caminhemos pela noite com a juventude


fernando brant / milton nascimento